8. Économie le marché des jeux vidéo pulvérise tous les records – Transcription

Le marché des jeux vidéo pulvérise tous les records

France 2 – M. Dana, C. Theophilos, M. Selli, A. Tranchant
France Télévisions

Source : https://www.franceinfo.fr/culture/jeux-video/economie-la-marche-des-jeux-video-pulverise-tous-les-records_6274398.html

Les jeux vidéo sont désormais les biens culturels les plus vendus. Le business pèse désormais plus lourd que celui de la musique et du cinéma réunis.

Il est depuis longtemps pour chacun d’eux un loisir à part entière.
Plusieurs fois par semaine, cette famille de Bordeaux se retrouve autour d’un jeu vidéo.
C’est vraiment un moment d’euphorie, d’éclate familiale, quoi.
Quant au fils Antoine, il joue aussi beaucoup en ligne avec ses amis, même s’ils sont parfois à des centaines de kilomètres. Et il se tient informé des futures sorties des jeux vidéo.
On voit à la fin de la vidéo que le jeu sortira en 2025, donc forcément, ça crée encore plus d’attente. Plus d’une décennie d’attente pour ce nouvel épisode, des scènes ultra réalistes dans une ville du crime où rien ne semble interdit.
Une bande annonce aux 160 millions de vues pour un jeu culte qui ne sortira que dans deux ans. Des images qui enflamment les réseaux, explosion des produits dérivés, adaptation de ses icônes au cinéma et compétitions professionnelles, capables de remplir Bercy. Les jeux vidéo sont devenus la première industrie culturelle au monde. Son business pèse plus lourd que celui du cinéma et de la musique réunis.
270 milliards d’euros.
Direction Montpellier, où ce studio achève le dernier volet d’une autre licence, devenue culte. Concevoir un jeu comme celui-ci, c’est quatre ans de développement. C’est 130 développeurs à Montpellier. C’est un investissement qui représente plusieurs dizaines de millions d’euros. Et c’est une marque qui est très attendu par les joueurs parce qu’elle existe depuis 30 ans. Pour animer leurs personnages, les éditeurs s’entourent de talents venus des films de dessins animés.
Il faut aussi concevoir le jeu et ses niveaux, permettre aux joueurs une progression comme dans un immense labyrinthe.
Ce qu’on peut voir ici, c’est l’ensemble de l’univers du jeu. En réalité, c’est toute une grande carte ou des joueurs peuvent effectivement se promener et ensuite il y a des artistes de l’équipe qui vont ensuite travailler les décors, travailler les lumières pour que le joueur puisse effectivement vivre une super expérience.
Pour la finition, place aux artistes. La France a un savoir-faire reconnu mondialement. La précision du détail passe aussi par la justesse du contexte historique. Ici, l’histoire du jeu est inspirée de la Perse antique.
Voilà, ça c’est une statue qui existe dans les ruines de Persépolis. Et nous, on s’est basé là-dessus. Pour toute la statuaire. Ensuite, de cette scène-là. On touche à une culture, on la respecte. Donc déjà, ça veut dire que la moindre des choses, c’est de se renseigner dessus, se documenter. Et ensuite, derrière, on fabrique la fantaisie du jeu. Autour de ça.
Des oeuvres de grande précision qui rencontrent un public de plus en plus large. Comme dans cette salle en plein Paris, un temple du jeu vidéo de 2000 mètres carrés sur trois étages. Et aux manettes, des enfants, des adultes. Et désormais, en France, près d’un joueur sur deux est une femme.
Pour moi, c’est jouer ensemble, partager ensemble des soirées sympathiques. Et là, on a trouvé un jeu qui va nous garder longtemps ici. C’est comme on peut aller au cinéma, on va regarder des films chez soi. On est dans la salle avec plein d’autres gens qui partagent la même expérience, qui sont heureux d’être là et c’est hyper agréable.
Un loisir adopté aujourd’hui par sept Français sur dix. Moyenne d’âge 40 ans. Très loin du cliché de l’adolescent solitaire accro aux jeux vidéo.

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