5. Design le tabouret tam tam – Transcription

Le tabouret tam tam, un emblème du design français

France 2 – O. Lenuzza, M. Birden, Z. Berkous, C. Chagot, D. Chevalier
France Télévisions

Source : https://www.franceinfo.fr/culture/arts-expos/design/design-le-tabouret-tam-tam-un-embleme-du-design-francais_6412573.html

Depuis plus de 50 ans, le tabouret tam tam est une pièce emblématique du design français. Né en 1968, il s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, et est proposé aujourd’hui dans la boutique du MoMA, le musée d’Art moderne de New York, aux États-Unis.

Conique, iconique, en plastique, le plus connu des anonymes. C’est pas nouveau, mais c’est vrai que ça fait des bonhommes indémodables. Comment il s’appelle ? Alors je sais plus son nom Un tamtam ? Un tamtam original ? Un tamtam où un tabouret? un tamtam tabouret ! Une touche pop dans le décor poids plume, 998 grammes. Un géant entré dans les musées destinés aux pécheurs.
Il connaît une seconde jeunesse culte le tamtam au Musée des Arts décoratifs à Paris.
Il semble perdu au milieu des sièges qui ont marqué le XXᵉ siècle. Prendre des gants pour dévoiler son secret.
Il est démontable.
Donc composé d’un couvercle bombé et puis de deux pièces identiques, coniques, creuses, encastrables.
Vendues à l’origine l’équivalent de 20 €.
Les chefs d’oeuvres ne s’évaluent pas en fonction du prix. C’est, ça peut être des objets parfaitement bien dessinés. C’est ça qui fait le le cachet de son dessin, en fait, c’est sa simplicité.
Symbole d’une époque.
Née en pleine période du tout plastique dans la décoration intérieure, aujourd’hui vendue dans la boutique du MoMA à 60 €. Le Musée d’art moderne de New York. Lettre de noblesse pour le fabricant. Entreprise familiale de 24 salariés.
Récemment, on a reçu une nouvelle commande du MoMa. C’est à peu près 1500 pièces. Dire que nos tamtams made in France dans l’Ain sont exportés à New York, Ben voilà, c’est une petite fierté quelque part.
Usine historique toujours en action, objet du quotidien. Né en 1968 à quelques kilomètres de Yonnax, dessiné par un entrepreneur destiné à l’origine aux pêcheurs amateurs. Pour moi, c’était pas mon article préféré. Je croyais pas que ça aurait un tel succès. Mais cette photo. Brigitte Bardot avec trois Tam-Tam fait naître le mythe.
Joueurs de rugby, comédiens. Mylène Demongeot, Guillaume Canet. Le second rôle joue la star. Pour résumer 68 : Daniel Cohn-Bendit et la révolution tamtam.
En quinze ans, 12 millions d’exemplaires vendus dans le monde, des versions originales copié dès ses débuts.
C’est un carton où je stocke quelques dossiers de copies et de procès.
Dernier procès.
Copie qui provenait de, de Chine et de Hollande.
Combien d’exemplaires ?
73 000 exemplaires. Et le procès dure depuis plus de huit ans.
La seconde jeunesse du tamtam en sommeil dans les années 90, le tabouret résonne à nouveau dès 2002. Gammes revisitées, produits dérivés font un tabac.
A l’époque, on avait eu envie de faire un tabouret transformé en cendrier. Au départ, c’était des briquets qu’on a transformés en salière et poivrière.
Ça, c’est mon dernier bébé, Ça. C’est le i-tamtam. C’était la station d’accueil pour iPod iPhone et ça faisait office d’enceinte acoustique.
Nouvelle matière. Métal. Bois. Liège.
On a pris des designers, des artistes. Ça a été le plaisir de voir que des icônes du passé, on pouvait les remettre au goût du jour. Mais ça reste dans tous les cas un tabouret sur lequel on s’assoit.
Le souffle de toute une époque, petit air coquin, grand air de liberté qui donne envie spontanément à une dame de s’amuser.
Tamtam ! J’ai jamais pris ça dans mes mains.
Le ramdam tout en douceur d’un tamtam, sablier qui ne voit pas le temps s’écouler.

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