Toits de Paris : panorama, savoir-faire et rooftops incontournables
France 2 – S. Brunn, G. Beaufils, J. ababsa, A. Pacary, J. Martin, E. Rassat, J. Cohen-Olivieri, L. Lavieille. Édité par l’agence 6Médias
France Télévisions
Entre audace et poésie, les toits de Paris révèlent un panorama unique. Photographe ou couvreur, chacun y joue sa partition : prises de vue inédites, savoir-faire ancestral. Des hauteurs de la capitale aux rooftops branchés, histoire et modernité se rencontrent au sommet.
L’accès n’est pas des plus évidents, mais la vue à couper le souffle. Alors Paul Second et Ludovic Sauterelle prennent des risques, même si ces photographes funambules assurent être très vigilants.
Je pense qu’on a une vue dégagée si on monte là-dessus. Mais si on se décale, on va voir la Tour Eiffel.
Chaque semaine, ils s’évadent sous le ciel de Paris.
Monter sur les toits de Paris, ça donne vraiment un sentiment de liberté. On a l’impression d’être un peu comme un chat ou un oiseau qui se balade au-dessus de tout le monde. Quand on regarde comme ça, au loin, on voit une sorte d’océan gris de toits.
La couleur et les formes emblématiques de la capitale. A 20 mètres du sol, pour un cliché unique, prendre son envol.
Parfois, on arrive sur un toit et peut être que aucun photographe n’est passé là avant. Et donc on va pouvoir faire des photos qui n’ont jamais été vues, des choses un peu inédites.
Grâce à sa notoriété, acquise sur les réseaux sociaux, la passion de Paul Second est devenue son métier.
C’est clairement le meilleur moment. C’est le moment où les monuments s’allument. Donc c’est un peu comme enfin, c’est là toute la magie de Paris prend vie. Nous on commence à distinguer un peu les silhouettes et tout le zinc devient bleu, enfin voilà, c’est leur bleu, c’est ce que je préfère en photo.
Les toits de Paris. Inspiration pour les photographes mais aussi les musiciens ou les cinéastes des cascades de Belmondo. Aux rêveries d’Amélie Poulain. Du rendez-vous romantique des Aristochats à la Ballade de Ratatouille. Et l’an dernier, l’un des plus beaux décors de la cérémonie des Jeux olympiques.
Ce trésor se perpétue grâce aux couvreurs zingueurs. Leur savoir-faire a été inscrit au patrimoine de l’UNESCO sur le toit d’un immeuble haussmannien.
Vous couvrez la partie gauche. Et moi, j’ai côté de ce mur.
Pascal Leroy change la couverture de cette courette avec deux jeunes compagnons. Pour le chef de chantier, rénover, c’est aussi plonger dans le passé.
Moi, j’adore. C’est découvrir, regarder ce que les anciens ont fait. Alors ils mettaient du papier journal pour isoler entre le plâtre et le zinc.
Une tradition qui permet aussi de laisser une trace aux successeurs.
73, la date est de 73. Puis celui-là, il a encore super propre. On a de la chance, il y en a un qui c’est des confettis.
Résistant, le zinc habille Paris depuis le XIXᵉ siècle. Un matériau léger et bon marché à cette époque. Il se travaille toujours avec des outils spécifiques.
C’est une griffe, ça permet de couper le zinc sans utiliser de cisaille.
Il y a aussi cette plieuse dite parisienne qui permet de façonner les feuilles de zinc. Rien que sur ce chantier, les couvreurs auront fabriqué 800 pièces uniques.
Alors les architectes, ils nous ont étudié, étudier, Il n’y a pas un toit pareil. C’est du sur mesure. C’est comme un costard.
Si vous vous dites que c’est pas beau. Bon, entre la mer, la montagne et les toits de Paris, je suis resté à Paris.
Un cadre très attractif qui s’est peu à peu ouvert au public et au business. Voici le premier rooftop ouvert en 2013.
On a voulu vraiment ce lieu comme une, comme un lieu de vacances où il y a du bois, il y a la végétation, il y a des grands banquets. Ils se mettent à dix, quinze, 20, 30 et il y a le, il y a le petit dancefloor sur les toits de Paris qui est sympa. Vous vous dansez face à, face à Montmartre.
L’adresse est devenue une référence prisée des Parisiens comme des touristes.
On est ici pour fêter notre PACS et on voulait un lieu un peu spécial pour profiter, pour prendre des belles photos. C’est une autre façon de voir la ville. C’est un, c’est on est au-dessus, mais on est en plein dedans aussi. En prenant de la hauteur, les prix grimpent un peu aussi. 20 € et c’est plus cher pour deux pintes? Ouais. Mais bon, c’est mieux
Un privilège que d’admirer ces toits. L’un des plus beaux emblèmes du patrimoine parisien.