Journées du patrimoine : des acrobates de la compagnie L’oublié(e)-Raphaëlle Boitel prennent de la hauteur sur les toits du Palais Royal
franceinfo – M.Buisson, F.Blévis, G.Le Goff, L.Pekez, C.Brunet, A.Pacary, A.Da Silva France Télévisions
Journées du patrimoine : des acrobates de la compagnie L’oublié(e)-Raphaëlle Boitel prennent de la hauteur sur les toits du Palais Royal
Seul au monde dans le ciel de Paris.
Sous les toits du palais royal, la tête dans les nuages. C’est un spectacle vertigineux où la grâce défie les lois de la gravité.
Danseurs, artistes de cirque, acrobates de l’extrême, ils évoluent sans filet mi-homme mi-oiseau.
Ce n’est pas habituel de faire des équilibres à 20 mètres de haut. J’ai l’impression d’être un oiseau, mais là, je suis sur mon nid.
Drôle d’endroit pour faire son nid. En bas, les colonnes de Buren, le prestigieux domaine du Palais royal et ses quatre siècles d’histoire.
1624 c’est l’acquisition de la parcelle par le cardinal de Richelieu.
La troupe est arrivée sur place il y a deux semaines pour faire connaissance avec ses nouveaux voisins.
Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a son bureau ici. Il vous verra certainement vous entraîner et elle vous a peut-être même déjà vue.
Ou d’être là. C’est. C’est. Oui, c’est impressionnant. C’est… C’est assez inattendu aussi. C’est surtout inattendu, je pense. Pour les répétitions, ce sera tout là-haut, sur le toit du ministère de la Culture. Voici Rémy à 25 mètres de haut, mais pas toujours. Il y a le vide. Prendre la marge. Un second saut périlleux. Alors ? Même pas peur?
La peur, ça fait partie de nous.
C’est un instant qu’on a pour.
Ne pas se mettre en danger. La peur, ça nous protège. Mais on a.
C’est à dire que vous la maîtrisez.
Exactement, on est là pour là. On est là pour la comprendre, pour l’appréhender, pour la dépasser.
Comme lui, plusieurs membres de la troupe sont des acrobates de haut vol. Rapides, agiles, habitués à franchir tous les obstacles, même sur les toits des immeubles. Une maîtrise parfaite du déplacement, pour la metteuse en scène du spectacle, c’était indispensable. Tout ce qu’ils font en hauteur, ils l’ont répété je ne sais pas combien de fois en salle, en répétitions, sur des modules ou dans la rue, sur le trottoir, dans des endroits pas dangereux, qu’évidemment moi je ne prends aucun risque.
Beaucoup de travail. Et la fierté d’être ici.
C’est quand même une discipline qui est née dans les quartiers et le fait d’être là au ministère de la Culture, au Palais Royal, c’est quand même un truc qui est symboliquement très fort.
Le spectacle sera montré pour les Journées du patrimoine le temps d’un week end. Paris est à leurs pieds.